Peut-on être comédien sans se prendre la tête ? Oui... la preuve !

Jean-Marie Sirgue

Dans une vie antérieure, il m'a été donné de rencontrer pas mal d'acteurs. Ils se divisent en plusieurs groupes:
Les stars, les vraies, leur statut ne peut pas être remis en cause (Richard Gere, ma plus honteuse entrevue, grande classe, le mec)
Ceux qui se prennent pour une star (non, je ne donnerai pas de nom)
Ceux qui ont une petite notoriété mais se la jouent "je suis resté très simple" (là non plus, désolée)
Et les sympas, juste bons - voire très bon - comédiens. Genre : Olivier Gourmet... et Jean-Marie Sirgue.
 Il est question du second dans ce blog. J'ai découvert un type adorable, talentueux, drôle, qui possède toujours le feu sacré, et qui joue dès qu'il en a l'occasion ; pour rien, ou tout simplement POUR LE PLAISIR. Les quelques nouvelles qu'il nous a lues (en avant première s'il vous plait ! c'est moi qui me la pète !) nous ont prouvé qu'il a autant de talent à les lire qu'à les écrire (bientôt, il les saura par coeur). Qu'il nous parle d'Inuits en proie à l'alcool ou d'un petit apprenti-charcutier dans le Sud, il incarne tous les personnages, nous embarque dans ses histoires et ses univers par le biais de sa voix chaude et de son interprétation inspirée.

J'étais vraiment heureuse de ce moment, et je vous recommande particulièrement d'aller le voir au Carré Davidson à Tours pour son dernier spectacle "Des trous dans la couverture". Il est important que ce genre d'artistes puissent continuer d'exister. (allez le voir ailleurs aussi, d'ailleurs...)
PS : une toute petite intervention au Petit Théâtre des Balcons à Ferrière-Larçon me conforte dans ce que je viens de dire : il vole la scène, et nous embringue dans du Prévert mâtiné de Desproges. 5 minutes de pur bonheur.