Bon sang ! Déjà neuf mois ! De quoi ai-je accouché ?

Je n'en reviens pas de constater que je n'ai rien écrit depuis janvier et le passage de Jean-Marie Sirgue chez Isabeau... Les amis (un peu plus proches) d'Isabeau ont suivi mes (mes)aventures de cet hiver ; mais depuis, l'été est passé, une saison riche en travail et en touristes ! Je reviens donc à un rythme moins soutenu, avec un jour de fermeture en septembre, puis deux voire trois en octobre... et les fameuses soirées à thème que vous me réclamez tant !
Alors, de quoi ai-je accouché ? D'une nouvelle carte, testée cet été (gros succès) et remaniée pour l'hiver.
Et surtout : d'une NOUVELLE COUPE DE CHEVEUX !!! hihihi, oui, rien à voir avec Isabeau, mais isabelle et Isabeau étant intimement liés, je suis certaine que votre curiosité est excitée ! désolée, pas de photo disponible pour l'instant, il faut vraiment venir me VOIR. Pourquoi pas en profiter pour assister au dîner-concert du 24 septembre, dont tous les profits iront à l'association "VAINCRE LA MUCOVISCIDOSE".
 Vous savez, depuis le temps, que je m'engage pour cette cause. Et donc, comme chaque année, je vous convie à cette soirée qui nous permettra de nous raconter les potins de l'été, tout en faisant une bonne action. C'est Carole Dessoubrais, harpiste virtuose, qui assurera l'animation de ce dîner. JE COMPTE SUR VOUS.

Peut-on être comédien sans se prendre la tête ? Oui... la preuve !

Jean-Marie Sirgue

Dans une vie antérieure, il m'a été donné de rencontrer pas mal d'acteurs. Ils se divisent en plusieurs groupes:
Les stars, les vraies, leur statut ne peut pas être remis en cause (Richard Gere, ma plus honteuse entrevue, grande classe, le mec)
Ceux qui se prennent pour une star (non, je ne donnerai pas de nom)
Ceux qui ont une petite notoriété mais se la jouent "je suis resté très simple" (là non plus, désolée)
Et les sympas, juste bons - voire très bon - comédiens. Genre : Olivier Gourmet... et Jean-Marie Sirgue.
 Il est question du second dans ce blog. J'ai découvert un type adorable, talentueux, drôle, qui possède toujours le feu sacré, et qui joue dès qu'il en a l'occasion ; pour rien, ou tout simplement POUR LE PLAISIR. Les quelques nouvelles qu'il nous a lues (en avant première s'il vous plait ! c'est moi qui me la pète !) nous ont prouvé qu'il a autant de talent à les lire qu'à les écrire (bientôt, il les saura par coeur). Qu'il nous parle d'Inuits en proie à l'alcool ou d'un petit apprenti-charcutier dans le Sud, il incarne tous les personnages, nous embarque dans ses histoires et ses univers par le biais de sa voix chaude et de son interprétation inspirée.

J'étais vraiment heureuse de ce moment, et je vous recommande particulièrement d'aller le voir au Carré Davidson à Tours pour son dernier spectacle "Des trous dans la couverture". Il est important que ce genre d'artistes puissent continuer d'exister. (allez le voir ailleurs aussi, d'ailleurs...)
PS : une toute petite intervention au Petit Théâtre des Balcons à Ferrière-Larçon me conforte dans ce que je viens de dire : il vole la scène, et nous embringue dans du Prévert mâtiné de Desproges. 5 minutes de pur bonheur.

Soirée Luth avec Patrice Arnould

Patrice Arnould, spécialiste du luth...

Il était temps que je demande à Patrice Arnould de revenir jouer chez Isabeau. Presque un an après qu'il soit venu animer la soirée St Valentin, je souhaitais que son art et son talent soient reconnus pour ce qu'ils sont. Impossible d'être déçu avec Patrice. Il ne vit que pour son art (aux multiples facettes) et il est toujours partant pour partager son savoir avec un public attentif et curieux. Dont acte. Merci Patrice !

L'Opéra à la maison !

Joëlle Labrosse est étonnante... et elle nous a étonnés ! C'est un peu l'effet Piaf, façon Opéra : elle est toute menue dans sa robe noire, et de cette petite silhouette sort une ÉNORME voix d'une soprano.
Elle nous a interprété des "tubes" (Casta Diva, Carmen) et des choses moins connues qu'il nous a été donné de découvrir. Pour les airs connus, ce qui est agréable, c'est de retrouver exactement le disque ! Et Joëlle tient haut la main la comparaison avec Maria Callas - à qui elle fait référence. Pour le reste, elle allie la puissance de la voix, à l'interprétation théâtrale. Elle nous sert le cœur quand elle se retrouve à genoux devant nous en incarnant cette amante délaissée (elle arrive d'ailleurs à chanter dans cette position - une prouesse !). Et même si Françoise a eu un petit passage à vide sur Bizet, la soirée nous a comblés, nous permettant de vivre l'expérience de l'art lyrique à domicile.
Je vous laisse en juger avec la vidéo qui suit.

Soirée livres

La neige a eu raison de quelques participants, mais ceux qui étaient là ont été, comme d'habitude, brillants ! Je suis toujours étonnée de la diversité des ouvrages présentés, et surtout, je repars à chaque fois avec l'envie de lire tous les livres dont on a parlé dans la soirée ! C'est sans aucun doute dû à la passion de chacun pour faire adopter son choix par les autres, même si - au départ - ça ne paraît pas évident.

Andrea nous a fait découvrir "Le Cabinet des 12" de Laurent Fabius, qui "l'a réconciliée avec le bonhomme" ; un livre sur la peinture ; où des tableaux sont décortiqués, remis dans leur contexte, par un Fabius fils et petit fils d'antiquaire qui connait son affaire, nous dit-elle (et fait rare dans ce genre de livre : les tableaux sont représentés)

François, comme à son habitude, nous a ressorti "une vieille chose" comme il aime à le dire lui-même : "Au bonheur des dames" de Zola. Avec la démonstration par A+B que du temps de Zola ou du nôtre, c'est toujours "la victoire du Grand Magasin sur les petits commerces" (d'actualité, n'est-ce pas ?)

Nicole est tombée par hasard à "La boîte à LIVRES" (librairie de Tours) sur "L'Atlantique Sud" en poche, un premier roman d'un scénariste, Jérôme Tonnerre, qui raconte les errances d'un garçon dont la mère vient d'être incinérée, et qui avait demandé à ses enfants de disperser ses cendres dans l'atlantique sud...

Deuxième livre apporté par Nicole : "Le goût des pépins de pomme", de Katharina Hagena, auteure allemande, un livre sur le souvenir et l'oubli, qui se passe en Allemagne du Nord.

Sylvie a lu son premier Jean-Louis Fournier : "Poète et paysan", qui raconte l'expérience autobiographique de l'auteur dans une ferme du Nord de la France, chez ses beaux-parents, dans les années 60. Nous avons également évoqué les autres livres de Fournier : "Où on va, papa ?" (sur ses deux fils handicapés) ou "Il a jamais tué personne, mon papa" (sur son père médecin de campagne)

Janie était enthousiaste au sujet de "La carte et le territoire" de Houellebecq, qu'elle n'avait pas fini - Andréa et François l'ont également lu et adoré... et puisque nous étions dans les Goncourt, nous avons parlé de "Trois femmes puissantes", de Marie NDiaye ; trois nouvelles mettant en scène des femmes africaines.

J'ai passé une excellente soirée, je vous remercie vraiment tous d'y avoir participé, les discussions sont toujours passionnantes et drôles, avec des avis différents dans une ambiance sympathique où tout le monde peut laisser parler son goût ; et où il a été question de littérature, mais aussi de musique, de peinture et de cinéma.

Ballade picturale au bord de la Seine

 Une première conférence sur l’art, animée par
Odette Livingstone-Smith

Piano et chant lyrique

Francine Caraty (chant) et Françoise Vinitzky (piano)